ALBERT DELEGUE

2 MAI 1963-14 AVRIL 1995.

PROFESSION: Top-Model.




EXTRAITS





MORCEAUX CHOISIS
DANS DIVERSES REVUES ET JOURNAUX :



* Paris Match, Juin 1995.

Une légende commence: Albert DELEGUE.
Après la mort du Top-Model, 20000 lettres du monde entier.
Une fondation va être créée.


* VSD n° 922, du 27Avril au 3 Mai 1995.

Albert: Enquête sur la mort du Top-Model Français N°1,
Trop beau, trop courtisé, trop naïf, mort à 31 ans d’une overdose de vie « comme James DEAN ».
Un jour, je serai comme James DEAN.

Question:
Quel message souhaitez-vous à ces milliers de personnes qui se sont manifestées depuis sa disparition:

Réponse:
Il avait un respect monstre envers tous ces fans, qu’ils soient vieux, jeunes, beaux ou laids.
Il disait: « je les fais rêver, je les respecte. »
Jamais il n’a eu un mouvement de mauvaise humeur envers quelqu’un lui demandant un autographe.
Il arrive avec son sourire immense et ses yeux magnifiques, et voilà, on ne voyait que lui.
Il était fait pour ça.
Albert m’a dit un jour, en rigolant: « un jour, je serai comme James DEAN. »
C’est incroyable, comme c’était prophétique.


* Jeune et Jolie de 1995.

Albert,
mais pourquoi tu nous as quittées?
on t’aimait tant.
Albert était beau, riche et célèbre.
Il avait des yeux bleus des mers du sud, si bien que rien qu’en le regardant sur papier glacé,
on se prenait à rêver qu’il nous choisirait pour sirène, un jour...
Mais voilà qu’une vague plus forte que les autres nous l’a enlevé brutalement, trop brutalement;
une vague qui ne pardonne rien, une vague qui frappe chaque jour d’avantage, celle qui unit l’amour et la mort.
Comment ne pas se révolter devant tant d’injustice.


* Paris Match, Juin 1995.

A tous les âges, il était la beauté.
Albert vit une enfance heureuse, près de ses deux soeurs aînées Paola et Jacqueline,
et de leur mère, qui lui apprend la poterie et la céramique.
Après le lycée, il fait un B.T.S informatique.
« Si je passe ma vie enfermé, dit-il j’en mourrai ».
Il deviendra monitieur de ski.
Après deux ans passé au Club Med, il décroche son premier contrat.
Le montant du chèque lui fait téléphoner a ses parents en plein nuit: 200 000 Frs.


* Casting Magazine, Juillet / Août 1995.

MARC LEROY, Mannequin chez P.H. One.

« Je l’ai rencontré au petit matin chez des amis à Los-Angeles....
on a passé une semaine ensemble et on est devenu très copain.
Dans le milieu mannequin, c’est mon meilleur ami.
Il est arrivé en même temps que le Grand Bleu.
Cela a compté. C’était la mode des mecs aux cheveux courts, bruns, avec des yeux bleus.
Il régnait autour de lui une espèce d’aura. Il est devenu le parrain de mon fils Raphaël.
Il n’était pas grand et pourtant, c’était impossible de sortir sans que ce soit la folie autour de lui.
On avait le même feeling par rapport au métier.Il restait toujours lui même.
Il avait un look et les gens craquaient sur lui.....
Albert aimait bien voyager mais c’était un gars qui privilégiait au maximum son plaisir et les rapports humains.


* Voici, du 1er au 7 Mai 1995.

En six ans, il était devenu l’égal de Cameron, Werner et Greg Hansen.
Mais pour les siens, il est toujours resté ce garçon simple, attaché à ses racines.
« Il est parti sans se plaindre, en tenant la main de son père. »
.... quelques heures plus tard, le vendredi 21 Avril, à 15 heures, au large de ce petit port de pêche,
la mer s’est couverte de fleurs immaculées.
Au moment où Paola a dispersé dans les flots les cendres de son frère cadet,
une trentaines de jeunes garçons et filles, sur leurs planches à voile ou leurs bateaux, ont lancé des brassées de lys blancs dans l’eau bleue.

Question:
Son succès de Top-Model,
l’argent qu’il gagnait lui avaient-ils tourné la tête?

Réponse:
Albert était peu-être devenu une star mais il n’aimait pas les paillettes.
Olivier-Bertrand CHEVALIER et son fils Henry, les directeurs de SUCCESS,
l’agence de Tops masculins qui l’a lancé, il y a six ans,
et John PEARSON, le mannequin américain, sont les seules vraies amitiés qu’il ait tissées avec le show-biz.
Il avait horreur des relations superficielles......
C’est vrai qu’il a beaucoup gagné d’argent.
Il en a profité pour gâter sa famille et ses copains d’enfance, surtout ceux qui ont eu moins de chance.


* OK Podium n° 55, Octobre 1995

Question:
Polygame mais fidèle:

Réponse:
Je suis profondément polygame mais je n’aime qu’une femme à la fois.
Car je suis aussi profondément fidèle.
Pour une femme, je suis prêt à tout.... mais je ne suis pas dragueur.

Question:
Heureux auprès des femmes:

Réponse:
J’aime les filles qui ont le sens l’improvisation et des surprises.
Je déteste les filles capricieuses.

Question:
Complexes:

Réponse:
J’aurais vraiement aimé être plus grand et plus musclé.
Mais je ne vais pas non plus me plaindre de mon physique!
Je n’ai pas de complexes.

Question:
Ses débuts:

Réponse:
Ce sont des copains qui m’ont poussé à me lancer dans la mode.
En 1989, j’ai rencontré un ami qui était bookeur pour l’agence Success et qui m’y a fait entrer.
Mon premier contrat, c’était une pub pour Bourgeois, ce métier m’a tout de suite plu.

Question:
Grosse tête:

Réponse:
Attraper la grosse tête est la plus grosse erreur qu’on puisse faire dans ce métier.
Il faut savoir prendre de la distance.
En tant que Top-Model, nous nous contentons de donner une image, de faire rêver.
Nous ne sommes pas créatifs.

Question:
Chanteur;

Réponse:
J’ai enregisté la chanson du film « le tronc » de Karl ZERO.
Mais je n’ai pas la prétention d’être un vrai chanteur.
J’ai fait ça pour m’amuser, pour essayer quelque chose de nouveau.
Je n’ai jamais imaginé faire carrière dans la musique, même si j’adore ça.

Question:
Qu’appréciat-il le plus dans la vie?

Réponse:
La liberté.
Il n’aimait pas les contraintes et les obligations.
Pour son métier, il imposait toujours ses conditions.
Il refusait beau coup de photos très bien payées, simplement parce que les gens qui lui faisaient des propositions alléchantes ne lui plaisaient pas.
Son mot préféré c’était :LIBERTE.

Le message d’amour qu’il a laissé à ses proches avant de mourrir.

« Je vous aime et je vous promets de rester auprès de vous à planer,
à vous regarder, ma famille, mes amis, mon chien.
Transformé en cendres, seule mon âme planera à jamais pour vous apporter le bien et le réconfort que j’aurais tant aimé vous donner vivant. »


* ELLE, 1995.

Un regard qu’on oubliera pas.
Et qui a fasciné le monde entier.
Albert DELEGUE avait une belle tête, mais pas la grosse tête:
il était amoureux de la vie plus que de sa propre image.
Là n’était pas le moindre de ses charmes...


* Jeune et Jolie n° 79, Janvier 1994, avec Werner Schreyrer.

Question
: C’est la première fois que l’on voit un Top-Model se lancer dans la chanson!

Réponse:
C’est vrai.
Mais cela m’est arrivé par le plus grand des hasards.
Dominique CANTIEN et Anne MARCASSUS de TF1 m’ont demandé de chanter sur la BO du film « le tronc » réaliseé par Karl ZERO.
La chanson me plaisait, et Karl a craqué sur ma voix.
Je n’aurais jamais immaginé cette aventure il y a encore quelques semaines encore.

Question:
dans la vie, te considères-tu comme un séducteur?

Réponse:
Je plais aux femmes, mais je ne suis pas un séducteur dans l’âme.
Un chose est sûre: je suis loin d’être un dragueur.... sauf quand je flashes sur quelqu’un!


* Paris Match, Juin 1995.

Et puis est venu ce jour étrange où Albert, encore chrysalide, est devenu papillon.
Il se cherchait toujours, conscient que ses activités au Club-Med ne dureraient qu’un temps.
Il venait de décider de créer un entreprise d’import -export avec son cousin Paolo.
La société naissait à peine lorsquue Albert est parti pour Paris, afin de discuter avec un client d’une très grosse commande.
A l’aéroport, le service des bagages égare son sac.
Albert m’appelle de Paris:
« Maman, trouve-moi le numéro de Jean. J’ai besoin qu’il m’héberge et me prête au moins une brosse à dents. »
Jean travaillait encore pour quelques jours dans l’Agence de mannequins où Albert devait mener toute sa carrière,
mais notre fils n’en savait rien à cette heure-là.
Il revenait du ski, bronzé, en pleine forme, au point qu’en le voyant, Jean lui-même, ébloui, lui suggéra :
«Tu devrait faire des photos! Demain, il y a un casting à l’Agence, je t’emmène! »
Le lendemain, Albert nous téléphone à Mérilheu.
« Je viens de signer un contrat de 200 000 Frs avec la marque Bourgeois pour un film publicitaire! »


* Casting Magazine, Avril 1996 ( 1 an déja).

Beau, raisonné, généreux, l’image emblématique d’Armani possède aussi un goût très sûr.
Un goût qui l’amène à chercher des semaines durant des robinets dont il rêve pour sa maison des Pyrénées.
Un goût qui le pousse aussi à sentourer des amis les plus sincères,
parfois mannequins, tels Werner ou Marc Leroy, le plus fidèle acolyte d’Albert.
Les filles, il les aime belles et authentiques... à l’image de sa complice, Estelle Hallyday.
Et quand il veut se retrouver seul,
il replonge dans ses racines, le Portugal, les Pyrénées, lance son surf sur les vagues ou décroche sa bombe de cavalier,
avant de sauter à nouveau dans un avion.
Probable alors qu’au cours d’un voyage, Albert ait trouvé le ciel plutôt bleu, la rempérature douce et le nuage moelleux.


* Paris Match, 13 Juin 1996.

ALBERT, naissance d’un mythe.

« Pour l’anniversaire de sa mort, nous avons trouvé le portail de la maison recouvert de roses rouges ».
... la Fondation Brigitte BARDOT a adhérée à la nôtre.
Brigitte BARDOT est une femme extrêmement généreuse.
Sa Fondation s’est mise à notre disposition pour nous aider pour nos status, nous guider dans nos démarches.
Nous ne savions rien au départ!
L’argent de la Fondation, c’est celui d’Albert.
Ce sont les droits afférents à son image depuis son décès, les droits du livre, « Albert tel qu’en lui-même », (éd. Michel Lafon)
... les amis d’Albert comme les Top Models John Pearson et Marc Leroy ont été très généreux,
ainsi que l’Agence d’Albert à New-York.


* La Dépêche du Midi, 10 Janvier 1994.
(article signé : Françoise CARIES).

Albert les fait toutes craquer.

Fils d’un médecin de Bagnières-de-Bigorre et d’une assistante sociale d’origine portugaise, élevé sur les pentes de La Mongie,
Albert comme l’on dit au royaume des mannequins, a imposé en cinq ans une nouvelle image du charme mâle.
Les agences de publicité s’arrachent cette belle « gueule » comme elles disent dans leur jargon
et la paie très, très cher, car après les femmes, les hommes font vendre.
« Je connais Claudia SCHIFFER. Elle est très belle. Mais je suis attiré par les filles qui pétillent ».
C’est Albert qui donne sa préférence.
Non pas Albert de Monaco, mais Albert DELEGUE, le bagnérais qui connait à fond les pistes de ski de la Mongie,
l’ancien élève de Garaison, le « Franchie » qui parle anglais avec l’accent des Pyrénées : « Eh ouais ! »
Attablé devant un demi au Flore, le café branché de Saint-Germain-des-Près, où nous avons rendez-vous.
Ce top-model, l’un des CINQ les plus recherchés du monde, esquisse un de ses sourires irrésistibles qui contribuent à sa célébrité... .
.....Exploités par image interposée pour susciter le désir, ils ne sont pas troublés par tous les regards braqués sur eux : « Question d’habitude.
Cependant la pression est montée depuis quelques temps, depuis mon passage dans « Sacrée Soirée (déc./ 93 ) »et quelques autres émissions de télévisions... »
Mais il en faut bien plus pour pertuber le mannequin, vedette de l’Agence SUCCESS...
...En cet homme collaborent l’insolence de l’Hidalgo, la finesse du Latin Lover et la tendresse du Français d’avant les villes qui sait ce que les distances et les maisons à la campagne veulent dire.

Le naturel toujours.
... « Je suis né à Rambouillet, mais j’ai établi mes pénates dans la contrée à l’âge de 3 ans.
Il faut admettre que le greffon et son support étaient faits pour aller ensemble !
« La gaïté affleure à nouveau. Quand le docteur Delègue a été nommé Directeur du Préventorium de Bagnières comme on disait à l’époque, la famille s’est installée et a pris racine.
A 11 ans, Albert est envoyé chez les pères à Garaison, l’école « chic » du plateau de Lannemezan qu’un certain Christian Laborde a depuis porté sur les fonds baptismaux de la notoriété.
« Je l’ai eu comme professeur, se souvient notre mannequin en grec et en latin, en français aussi.
C’était un professeur différent. Avec lui, on approchait du cercle des poètes disparus »....
... Rebelle et pas vraiement fait pour la discipline, les études, le fils Delègue rate son bac, essaie à nouveau le lycée agricole de Montandon,
il était tenté par la carrière d’ingénieur agronome, songe encore à Garaison, puis renonce...
Très recherché déjà pour ses talents pédagogiques de bon skieur, pour la beauté aussi.
Il assume avec le naturel qui jamais l’abandonne.

Le retour des Apollon :
Au bout de cinq ans,
la neige au quotidien et le sable des Landes à jet continu marquent le pas dans l’esprit de ce faux dilettante.
Ce nomade qui ne saurait se couper de son milieu naturel cède à l’appel des copains qui sont bien « branchés », à Paris, avec les agences et Success en particulier.
Il monte à la capitale pour trois jours, histoire de se montrer et de voir.
Il décroche dans les vingt-quatre heures un clip publicitaire qui lui rapporte plus d’argent qu’il n’en a jamais gagné.
Il veut fuir. On le retient.
C’était il y a cinq ans, il avait 25 ans et depuis le succès ne le quitte plus.
Pour lui, ce fut aussi simple que ça....
... IL a obtenu du couturier Armani, un contrat exclusif qui lui laisse toute liberté d’accepter tous les travaux qu’il souhaite à l’exception de ceux qui concernent les parfums, il choisit pour qui et devant quel photographe il veut poser...
Il est une de ces « gueules » comme l’on dit en termes de métier, une de ces beautés masculines de ces apollons New look qui font rêver le monde...
Après les filles, les top-models masculins sont devenus des stars à ceci près que c’est le seul métier au monde où les hommes sont beaucoup moins payés que les femmes...
... Français, il est né, il choisit de le rester.
Une carrière « made in USA » ne le tente pas.
Progressant toujours au feeling, il envisage de s’aventurer sur les prises de vue et les courts métrages avec son copain photographe Cameron Werner qui, malgrè son nom, est né dans les halles...
... Apparement de ce côté aussi, on peut lui faire confiance.
Manger chez « Loulou », en haut des palombières reste un de ses passages pluriannuels obligés,
« Là-bas, au moins on peut chanter à tue-tête, en toute Liberté ! »


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