ALBERT DELEGUE


2 MAI 1963 -14 AVRIL 1995.

PROFESSION: Top-Model.




TEMOIGNAGES

DE CEUX QUI ONT CONNU ALBERT;
( Réactions livrées en vrac )




Jeune et Jolie de 1995.

Albert, ton absence trop brutale et injuste va nous forcer à nous battre,
rien que pour te venger, tu peux compter sur nous les filles...
que tu aimais passionnément.
On pense à toi beau jules.
( Isabelle Catelau )


OK Podium n° 55, Octobre 1995.

Werner SCHREYER.

" Il était le grand frère que je n'ai pas eu.
C'est lui qui m'a fait venir en France pour travailler.
Nous nous étions rencontrés sur un shooting aux Etats-Unis pour Calvin Klein.
Comme je ne savait pas où loger en arrivant en France, Albert m'a accueilli dans son appartement.
Ainsi, nous sommes devenus très amis.
Nous faisions des fêtes, c'était grandiose.
Aujourd'hui, je pleure un frère. "


Olivier BERTRAND,
Directeur de l'Agence SUCCESS ( Paris ).

" J'ai rencontré Albert grâce à mon stagiaire de l'époque, qui comptait parmi ses meilleurs amis.
En le voyant la première fois, j'ai compris immédiatement qu'il deviendrait Top-Model...
Deux jours après son engagement chez Success, Albert décrochait un contrat très important.
C'était un garçon décontracté et attachant.


Jean -Luc GENESTE,
journaliste à OK Podium.

" Je suis très triste, c'est une partie de mon enfance qui s'envole.
Albert était un garçon chaleureux, drôle, nature et qui ne se prenait jamais la tête.
Grâce à sa beauté et à sa gentillesse, nous avons éffectué quelques-unes des plus belles photos jamais réalisées pour notre magazine.
Sa disparition a plongé la rédaction de OK Podium dans une profonde tristesse. "


L'équipe de tournage de GIO,
le parfum d'Armani:

En juin dernier, Albert tournait un dernier film pour les parfums Armani.
L'équipe qui l'entourait alors garde un grand souvenir de ce mannequin pas comme les autres.
" Il n'avait pas la grosse tête, il était très chaleureux et sait faire régner la bonne humeur sur un plateau.
Nous l'aimions beaucoup. "


Extrait du livre " Albert tel qu'en lui-même ".
Publié dans Star news, Juillet / Août 1995,

le témoignage de ses deux amis d 'enfance.

A vous, Maja et Jacques,

Que dire de ces années bénies de notre enfance, que dire de la succession des saisons, si marquées dans nos Pyrénées?
Dans notre souvenir, l'écho nous rapporte,
De la montagne nos incessantes descentes sur les pentes neigeuses de la Mongie, nos hurlements quand chacun de nous essayait de dépasser l'autre, nos réconforts dans les chalets après ces quelques heures où nous nous étions dépensés.
De la campagne, où nous habitions, toi à Mérilheu, nous à Barbazan, ces courses éperdues dans les bois, ce besoin jamais assouvi de cabanes à construire et d'arbres à escalader, cette ardeur ininterrompue qui n'arrivait pas à fatiguer nos coeur d'adolescents.
De la mer, notre ivresse des promenades au Portugal, sur ton Zodiac, les vrombissements du moteur, et cette intrépidité qui faisait détourner les yeux de nos mères.
Car notre enfance est inscrite dans cette trilogie de la nature.
Nous avons été des enfants gâtés, inconscients de notre bonheur, comme si la règle voulait que la joie fût la mesure de notre vie.
Adolescents, Lionel et toi avez eu le privilège de posséder une moto.
Vos jeans déchirés témoignaient de vos folles équipées.
Vous avez parcouru les sentiers, bondi dans les airs.........venus d'une autre planète, tu as éclairé Paris de ton sourire, et nous étions fiers de dire que nous étions tes amis.
A tes parents que la douleur accable,
Nous disons:
" Albert tourne autour de vous, autour de nous, son regard ne nous quitte pas, son sourrire nous enveloppe de sa grâce. "
Il est parti.
Il a emporté notre enfance à jamais.

Pour Albert, ses amis d'enfance,

Olivier et Lionel DURAND.


P-18

... Car il aimait ceux qui possédaient assez de bon sens pour le traiter comme un homme, tout simplement,
et non comme une star.
Une grande amitié était née entre lui et les deux responsables du chantier,
M. GRASSI et M. CAMPISTRO, qui a bien voulu en témoigner dans ce livre.

" J'étais ami avec Maja et Jacques DELEGUE:
aussi Albert m'a-t-il contacté pour l'aménagement intérieur de sa grange.
Il m'a expliqué ce qu'il voulait:
* le mur et les plafonds blancs, en plâtre gratté,
* et surtout une cheminée visible de partout, aussi bien du lit que du séjour;
* des étagéres en plâtre,
* un éclairage indirect.
Nous nous sommes tout de suite compris......
Il est vrai qu'Albert était un artiste, qu'il aimait beaucoup créer.
Il tenait ce don de sa mère, Maja, artiste en poterie et peinture.
C'était un garçon super, avec lequel j'ai eu énormément de plaisir à travailler.

Jean CAMPISTRO,
" meilleur ouvrier de France ".


P-23.

... C'est aussi Nigel SCOTT qui a exécuté le double anneau qu'on voit, sur de nombreuses photos, à l'annulaire droit d'Albert.
Je le porte aujourd'hui, signe permanent de sa présence.
Empreinte d'émotion, voici la lettre qu'il nous adresse:

Paris le 22 Juillet 1995.

Madame et Monsieur DELEGUE,

Depuis la mort d'Albert, j'ai voulu vous écrire plusieurs fois, des mots...
Les mots pour un photographe sont difficiles à trouver, et en français, encore plus difficiles.
Acceptez mes mots s'il vous plait, même s'ils ne sont pas utilisés à la perfection.....
Quand j'irai à la mer maintenant, c'est aussi à Albert que je penserai.

Nigel SCOTT.


P-30.

...Voilà, tu es parti, mon petit frère toujours présent dans ma vie, d'aussi loin qu'il me souvienne.
On s'aimait très fort mais notre pudeur, surtout la tienne, nous empêchait de nous le dire.
C'était comme un accord tacite entre nous.
Sans doute, nous avons connu des heurts, comme tous les frères et soeurs.
Mais surtout il y a eu complicité, confidences secrètes, et pardessus tout un amour qui ne juge pas.
Tu es devenu ce bel ado que toutes les filles avaient envie de séduire,
puis un homme accompli, avec cette élégance innée, cette luminosité qui nous attiraient tous.
Auréolé par le succès sans pour autant perdre la tête, quand tu aimais c'était pour toujours.
Tes amis qui sont aussi les miens, trouvent aujourd'hui devant eux un grand vide.
Tous, nous avons mal de ne plus pouvoir rire avec toi !
Tous, nous cherchons à nous rappeler les aventures que nous avons vécues en ta compagnie,
toutes ces blagues que tu aimait faire, l'air de rien !
Merci de nous être rester fidèle jusqu'à la fin, petit ange, petit fraceur aussi........
Nos souvenirs communs imprimés dans ma mémoire, je les feuillette comme un livre:
c'est une grande histoire entre nous, écrite par nous, pour toujours.
J'aurais tant aimé pouvoir t'arraché aux bras de Morphée pour te garder avec moi à l'infini...
Aujourd'hui seulement je peux surmonter ma pudeur et te dire: je t'aime.

Jacqueline.

PS:
Je n'oublierai jamais ta générosité.
Tous ces voyages que tu m'a offerts, au cours desquels j'ai vécu des moments si intenses !
Il y en a un que je regrette de ne pas avoir fait avec toi.
Ca, c'est notre secret.


P-32.

Paula, la grande soeur d'Albert, à l'occasion de son anniversaire:

San Martinho do Porto,
le 2 / 05 / 95.

Albert,

Le 2 Mai 1995, Trente-Deux ans si beaux et si courts.
Le jour de ton Anniversaire la baie a une lumière spéciale.
La mer est bleue et ondulée.
Le soleil brille et chauffe la plage déserte.
L'écume des vagues s'éloigne avec la brise.
Dans l'eau, près du sable, quatres roses rouges.
Dans notre coeur triste, beaucoup de regrets mais nous nous souviendrons toujours des bons moments.
Maria est triste mais se souvient comme elle aiamait s'accroupir sur tes genoux.
Pedro aussi est triste.
Il pense à ce que tu lui as écrit en Août 1994 sur une photo de toi:
" A très bientôt, sous l'eau ! "
Moi, je sais que tu sera toujours ici..... dans TA mer.

Paula.


P-63.

Pour Albert.

Sachez seulement que tous ceux qui ont approché, de près ou de loin,
votre fils en ont gardé un souvenir empreint de grâce et de gentillesse.
Pour ceux et celles qui l'ont admiré,
il restera cette multitude d'images d'une beauté presque trop parfaite et dont il ne se vantait jamais,
trop conscient de l'aspect éphémère de l'apparence physique.
Pourtant, ces images auront permis, et permettrons encore de faire rêver...
Si on considère que certains être continuent de vivre dans le coeur de ceux qui les ont aimés,
alors il restera là, parmi nous, pour longtemps, très longtemps.

Valérie K.


P-89.

Témoignage du Maire de Bagnères,

Cher monsieur, chère madame,

Je partage votre douleur et je pense à vous.
La ville de Bagnères gardera très fort le souvenir d'Albert.

Roland Casteles:


P-91.

Témoignage de John PEARSON,
grand Top-Model Anglais, ami d'Albert:


.... Merveilleux John, comment te remercier assez ?

Vendredi 7 Juin.

Chers monsieur et madame DELEGUE,

Je ne sais pas par quoi commencer.
Depuis six semaines, j'ai le coeur meurtri à la pensée de vous écrire,
car ma lettre ne pourra jamais exprimer complètement les sentiments et les expériences que j'ai partagé avec votre fils.
Je suis triste, si triste.
Il me manque chaque jour,
et pas une heure ne passe sans m'apporter son souvenir......

Tant d'amis ont été profondément peinés par sa disparition:
des amis qu'il n'avait vus qu'une fois ou deux, ma famille qu'il aimait beaucoup,
bien qu'il ne l'ait connue que brièvement, des gens qui ne le connaissent que par ce que leur en disais...

...Un soir, j'avais encore des peines de coeur, j'étais un peu déprimé.
J'ai quitté la table pour marcher seul sur la plage.
Après quelques kilomètres j'ai trouvé un endroit désert, je me suis assis et j'ai regardé le ciel.
Une heure est passée. Soudain, au loin, j'ai aperçu la silhouette d'un homme,
pantalon retroussé, qui marchait tranquillement à la lisière des vagues...

...La manière dont il s'adressait aux enfants était incroyable.
Il les comprenait et en retour ils lui faisaient confiance, tout simplement.
Partout, j'ai vu les enfants s'intéresser à Albert.
Des enfants noirs, blancs, jaunes, tous l'aimaient.
Il n'était ni trop doux, ni protecteur comme je le suis moi-même.
Il les pinçait, leur donnait des tapes sur les jambes, et ils en redemandaient...

.... J'ai bien d'autres souvenirs d'Albert.
Je les partagerai avec vous lors de notre pochaine rencontre.
Votre fils a été mon héros, mon meilleur ami, quelquefois mon mentor, l'exemple étincelant de ce que doit être un homme.
Il était si humain qu'il pouvait répondre à tous les problèmes que nous rencontrions.
Mais il résolvait ses propres problèmes en privé avec une tranquille dignité....

....Votre fils était tout à fait unique.
Nous l'aimions tous et nous avons eu beaucoup de chance d'être approchés par lui, dans sa vie.
Il nous manquera.
Mais jamais, jamais nous ne l'oublierons.

Affectueusement,

John PEARSON.


P-100.

Marc LEROY habite Hyères.
Egalement mannequin,
il nous écrit un long et vibrant témoignage sur la force des liens qu'Albert tissait avec ses amis et sur son pouvoir sur les enfants.

Paris le 10 Juillet 1995.

..... Chère Maja, cher Jacques,

Je voudrais apporter ma contribution à la mémoire d'Albert; au nom de l'amitié, de tout ce qu'il m'a apporté, et au nom de mon fils qui l'aime tant.
La première fois que j'ai vu Albert, il dormait sur le lit d'en bas, en plein après-midi, chez ma bookeuse à Los-Angeles qui me logeait et l'avait accueilli pour quelques jours.
Lorsqu'il s'est réveillé, nous avons échangé quelques mots en anglais.
Je me suis vite aperçu qu'il était français, mieux encore du Midi, car il a toujours gardé un léger accent du sud-ouest.
On est tout de suite devenus copains, puis amis.
Et l'impression qu'il m'a laissée alors ne s'est jamais altérée par la suite:
une grande tranquilité, un calme rayonnant, un parler simple et franc.
J'ai à peine écrit quelques lignes, et déja ma gorge se noue.
Sa disparition prématurée m'est d'autant plus pénible que le me souvient avoir regretté, dès ce moment-là, de ne pas l'avoir rencontré plus tôt.
Nous avions en commun ces petits tics de langage, ce détachement face au business, cette nonchalance si rare dans le monde du " schow et star system ".
Un peu comme si nous avions grandi ensemble......
Albert m'a beaucoup aidé à apprécier ce métier.
J'ai découvert qu'on pouvait vivre dans ce monde-là et respecter malgré tout certaines valeurs, rester authentique.
Il n'a pas toujours été bien entouré et a sans doute subi beaucoup de pressions au long de sa carrière.
Quand il était à la maison, le téléphone sonnait sans arrêt.
Les messages s'accumulaient quand nous passions la journée dehors.
C'est ainsi d'ailleurs que j'ai connu votre voix.
Elle m'est presque familière:
" Bonjour, je cherche Albert, je suis sa maman. ".....
Ce charme irrésistible émanait plus encore de sa manière d'être que de son physique.
Je n'aime pas trop le mot " charme ", qui évoque aussitôt " charmeur ", ce qui ne lui convient pas du tout.
Pourtant c'est bien de ce charme que j'ai vu agir indifféremment sur les hommes, les femmes, les enfants et qui provoquait chez eux des sentiments aussi divers que l'amitié, le désir physique ou le bonheur...

Je vous embrasse.

Marc LEROY


P-112.

Témoignage de Bruce WEBER:

....La dernière fois que j'ai vu Albert, c'était aux Keys, cette kyrielle d'îles qui vont de la baie de Biscane à Key Largo,
dans la baie de Floride.
Je faisais des photos à Islamorada.
Quand j'ai levé les yeux, j'ai vu un cow-boy qui me souriait, de la lumière dans ses yeux bleu ciel.
Albert !
Aussitôt il est venu avec moi et a rejoint mon équipe sur le bateau.
Ainsi, il m'a aidé à photographier les fameux surfeurs " Hot Dog ",
Christian Fletcher et Malt Archibald.
Il m'a proposé de surfer à son tour sur les vagues derrière le bateau,
histoire d'être dans le champ de l'objectif.
Mais nous n'avions pas eu le temps de réaliser ce type de prises de vues.
C'est précisément ce qui me plaisait chez Albert, le fait de vouloir se surpasser.
Albert, je suis sincèrement désolé que nous n'ayons pas fait ces photos.
Mais comme tu aurais dit: " Ce sera pour une autre fois. "
Albert, ne plus te voir ni te photographier me manquera.

Bruce WEBER.


P-112.

Hommage à Albert DELEGUE
par Mme Rosanna ARMANI

Cest toulours très difficile de parler de quelqu'un qui n'est plus là sans tomber dans la banalité.
Mais je sais que cela n'arrivera pas en évoquant Albert, pour deux raisons.
* D'abord l'aspect professionnel.
En effet je me considère comme la marraine d'Albert dans le monde des photos de mode.
C'est moi qui l'avait recruté pour son premier travail à l'automne 1989, un long shooting dans le sud de l'Italie pour le n° 3 du magazine Emporio Armani, et pour la campagne publicitaire de Armani Jeans pendant la même saison.
* La deuxième raison, tout à fait personnelle,
c'est le souvenir d'Albert, en tant qu'homme:
le visage d'un acteur plus que celui d'un mannequin,
le caractère réservé et très doux,
mais surtout la disponibilité, et l'absence totale de l'exhibitionnisme typique des garçons qui font ce métier.



P-115.

Témoignage de Anne MARCASSUS,
directrice du divertissement à TF1.

.....Depuis l'enfance, nous avons été proches.
Nos pères étaient médecins et visitaient les malades alentour.
Nous passions des heures à faire du ski à la Mongie.
Que de souvenirs, que de parties de rigolades, que de complicité !
Il m'appelait sa " petite soeur des Pyrénées " et je le considérais comme mon frère.
Comment aurais-je pu le juger en tant que sex-symbol par la suite?.......
Au début de son séjour parisien, il habitait chez moi.
Parfois, quand je rentrais le soir, il m'annonçait:
" Détends-toi Anne. J'ai tout prépare pour le dîner. "
Me détendre ? C'est là que la peur m'assaillait, au contraire.
J'ouvrais la porte de la cuisine: un vrai champ de bataille.
Albert ne s'avait pas faire cuire le moindre plat de pâtes sans salir dix casseroles !
Mais comme j'aimerais encore remettre de l'ordre après ses prouesses culinaires,
me rafraîchir à son sourire, me distraire de ses facéties, profiter de son coeur immense....

Anne MARCASSUS


P-118.

Témoignage de Stephen DICKENS:

Albert,

Même si les traits de ton visage ont marqué les plus grands couturiers et photographes de la planète,
c'est ta simplicité,
ta noblesse naturelle qui honoraient ce monde.
Tu étais la vie.
De toi émanait cette paix qui rassemble les esprits,
cette présence qui emplit l'atmosphère.
tu écoutais.
Tu te souvenais des mots de chacun,
tu en faisait naître la tranquillité.
Le temps nous a manqué.
Ta force vive,
ton amour resteront toujours.

Stepen DICKENS.


Témoignage de Jean-Luc GENESTE,
journaliste à OK Magazine:

Monsieur et Madame DELEGUE,

Ma première rencontre avec Albert remonte à l'été 93.
C'est le début du grand boum médiatique autour des Top-Models.
Parmi toutes ces photos de super-mecs qui s'étalent sur nos bureaux, une retient notre attention.
Albert DELEGUE,
nous pronocions alors " Délégué ",
signes particuliers: français, mannequin de renommée internationale et ... chanteur !
La rencontre eut lieu du côté de Saint-Tropez,
où Albert savourait quelques jours de vacances en compagnie d'une amie d'enfance.
Méfiant au départ, les Top n'ont pas la réputation d'être faciles,
François, mon photographe, et moi,
nous découvrons un homme d'une incroyable simplicité.
Le contact se noue très vite, autour d'un repas copieusement arrosé.
Nous écoutons ce mec au regard splendide raconter son métier, ses voyages, ses passions.
Il est charmant, drôle, disponible,
bien éloigné de tous les clichés qui font la réputation des mannequins........
Cet après-midi-là, nous avons réussi les plus belles images de toute l'histoire de notre journal.
Et sans maquillage, s'il vous plait !.......
On s'était donné rendez-vous à l'occasion de l'émission " Sacrée Soirée " consacrée aux Top-Models.......
Quelques semaines avant sa mort, il m'avait confié un vieux rêve:
traverser les Etats-Unis d'est en ouest au volant d'une voiture de collection, son AC Cobra......
Je sais que toute l'équipe d'OK Magazine s'associe à mes souvenirs.
Des milliers de jeunes filles pleurent celui qu'elles avaient élu dans leur coeur.

Adieu Albert, je ne t'oublierai jamais.

Jean-Luc GENESTE.


P-121.

Témoignage d'Eric SOUQUES,
Ancien camarade de Garaison,
( collège où Albert a accompli une partie de sa scolarité..)

....Nous sommes allés à Hossegord.
En sortant du restaurant, nous avons décidé d'aller nous promener sur la plage avec ton 4x4.
Tu conduisais habilement, au ras des vagues.
Jusqu'à ce que, évidement, la voiture s'enlise dans le sable !
Impossible de sortir de là ce maudit 4x4, et la mer montait !
Elle avait atteint les roues et envahi la caisse......
Le lendemain, nous avons voulu faire hâler le 4x4 que l'eau de mer avais mis hors d'usage.
Les gendarmes avaient déjà mené l'enquête sur le véhicule.
Il est interdit de se promener en voiture sur la plage.
Mais nous nous en sommes bien tirés: sans amende, ton charme opérant jusque sur les porteurs de képi......
N'importe qui, autre que toi, aurait râlé ou fait la tête d'avoir été planté à l'aéroport.
Toi non. Tu t'es mis en tenue et tu nous as rejoints sans trace d'amertume ou de colère.
Maintenant, même les souvenirs d'éclats de rire font mal.

Eric.


P-125.

L'amitié d'Albert pour Didier SUSTRAC
était tout imprégnée de leur communion dans la musique.

Voici son témoignage:

Au début de notre travail nous ne nous croisions qu'épisodiquement.
Albert voyageait beaucoup, toujours dans un avion ou sur le départ;
aussi quand il débarquait à Paris,
nous savions tous les deux que nous aurions très peu de temps pour travailler......
L'hiver était doux, la campagne tranquille, les amis au rendez-vous et les rêves presque réalité !
Pendant notre retour vers Paris, dans l'avion, il m'a dit qu'il y avait un endroit où il serait toujours bien.
Je lui ai demandé: " lequel ? ", pensant aux maisons que nous avions visitées.
Il m'a répondu; " là-haut, chez moi, dans les Pyrénées. "

Didier SUSTRAC.


P-126.

Karl Zéro, le copain:

Mon cher Albert,
On m'a dit que tu étais mort vendredi.
Ca ne colle pas. C'est le contraire de toi.
Qu'on me dise que tu es parti tose nu
En jean sur une plage paumée gratter
Une guitare en faisant la moue avec
Les cheveux en bataille et là, j'y crois.
Remarque, c'est peut-être ce que
Tu es en train de faire. C'est même
Sûrement ce que tu fais, je ne vois
Pas d'autre hypothèse...
Dès que c'est les grandes vacances,
Les vraies, je te rejoins.

Karl.


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